Bon sang qu'il faisait froid dans le nord... Rien à voir avec les températures clémentes de la Provence qu'elle avait quittée depuis un moment déjà.
Pour arriver jusqu'en Franche-Comté, la voiture d'Hersende avait du franchir des cols enneigés et brumeux... et pourtant blottie sous d'épaisses pelisses de fourrures, elle frissonnait et avait l'impression que sa respiration produisait à chaque fois un petit nuage de fumée. Il faut dire que subjuguée par les paysages grandioses et sauvages, elle ne pouvait s'empêcher de garder soulevé le rideau de cuir qui fermait la portière, baissant ainsi considérablement la température interne du véhicule.
Elle avait laissé sa garde au village le plus proche et terminait seule la route, ne voulant pas encombrer ses amis. Enfin le chalet fut en vue, solide construction de bois sur un soubassement de pierre, entourée par de hauts arbres. Hersende revivait : les réminiscences de son séjour à Genève, période qui lui avait laissé un souvenir impérissable, affluaient devant ce paysage.
Ayant hâte de retrouver Anne et son futur filleul, elle bondit de sa voiture et alla frapper à la porte du chalet.
Sujet: Une marquise frigorifiée 
Mar 31 Jan 2012, 5:21 am
